Micro-funnel et séquences emails : convertir progressivement par automation

Tableau de bord de plateforme email marketing montrant une séquence automatisée de micro-funnel avec taux d'ouverture et conversions par étape

Les séquences emails automatisées représentent le pilier technologique des micro-funnels modernes en permettant de maintenir une relation personnalisée avec des centaines ou des milliers de prospects simultanément. Cette capacité à délivrer le bon message au bon moment sans intervention humaine transforme radicalement l’économie de l’acquisition en rendant rentables des segments de marché qui seraient autrement inaccessibles. L’association entre la logique de parcours ultra-courts des micro-funnels et la puissance de l’automation email crée un dispositif d’engagement progressif qui convertit méthodiquement les prospects indécis en clients convaincus. 

Le micro-funnel par séquences emails se distingue fondamentalement des campagnes de masse traditionnelles par sa capacité à s’adapter dynamiquement au comportement de chaque destinataire. Plutôt que d’envoyer le même message à tous les contacts, les séquences modernes bifurquent selon les actions entreprises, créant des parcours individualisés qui maximisent la pertinence à chaque étape. Chez Propuls’Lead, nous accompagnons régulièrement des entreprises de secteurs réglementés qui découvrent dans cette approche un levier de nurturing respectueux des contraintes déontologiques tout en générant des résultats commerciaux mesurables et prévisibles. 

Comprendre les fondamentaux des séquences emails en micro-funnel 

La séquence email automatisée diffère radicalement de la newsletter ponctuelle par sa nature programmée et comportementale. Contrairement à la campagne unique qui touche tous les contacts au même moment, la séquence se déclenche individuellement selon des événements spécifiques : inscription à un formulaire, téléchargement d’une ressource, abandon de panier, participation à un webinaire. Cette logique événementielle permet de capitaliser sur des moments de haute intention où le prospect manifeste activement son intérêt. 

L’architecture d’une séquence de micro-funnel repose sur trois composantes essentielles. Le déclencheur définit l’événement qui initie la séquence, qu’il s’agisse d’une action du prospect ou d’une condition temporelle. Les emails successifs délivrent progressivement la valeur tout en guidant vers la conversion, chacun remplissant une fonction précise dans le parcours persuasif. Les conditions de sortie déterminent quand un contact quitte la séquence, soit parce qu’il a converti, soit parce qu’il a manifesté un désintérêt, soit parce que la séquence est arrivée à son terme. 

La temporalité distingue les micro-funnels des nurturing longs. Là où une séquence traditionnelle peut s’étaler sur plusieurs semaines ou mois, le micro-funnel concentre son action sur une période courte, généralement entre 3 et 10 jours. Cette compression temporelle maintient l’urgence et la fraîcheur de l’intention initiale tout en évitant la lassitude qui s’installe dans les parcours trop étirés. Les entreprises de formation professionnelle constatent souvent que les séquences de 5 à 7 jours génèrent des taux de conversion supérieurs aux nurturing mensuels, car elles capitalisent sur la motivation immédiate plutôt que sur un intérêt hypothétique futur. 

La personnalisation transforme une séquence générique en une expérience individualisée. Au-delà de l’insertion basique du prénom, la personnalisation moderne adapte le contenu selon le comportement (pages visitées, ressources téléchargées), le profil (secteur d’activité, fonction, taille d’entreprise) et l’engagement (emails ouverts, liens cliqués). Cette granularité crée une pertinence perçue qui améliore drastiquement les taux d’ouverture et de conversion. 

Concevoir la structure optimale d'une séquence de micro-funnel 

La construction d’une séquence email performante pour un micro-funnel nécessite une réflexion stratégique sur l’enchaînement des messages et leur fonction respective dans le parcours de conversion. Chaque email doit justifier sa présence en apportant une valeur incrémentale qui rapproche le prospect de la décision d’achat. 

Le premier email de la séquence remplit une fonction déterminante en confirmant l’action initiale du prospect et en établissant les attentes pour la suite. Ce message de bienvenue doit immédiatement délivrer la valeur promise lors de l’inscription, qu’il s’agisse d’un lien de téléchargement, d’un accès à une ressource exclusive ou d’une première information concrète. La déception à ce stade initial tue la séquence avant même qu’elle ne commence. Les taux d’ouverture du premier email dépassent généralement 60%, créant une opportunité unique d’ancrer positivement la relation. 

Les emails intermédiaires construisent progressivement la proposition de valeur en alternant contenu éducatif et poussées commerciales. Un pattern efficace consiste à suivre la règle 80/20 : 80% de valeur pure (conseils, insights, outils) et 20% de sollicitation commerciale. Cette proportion maintient l’engagement sans transformer la séquence en une suite de messages promotionnels qui génèrent rapidement du désabonnement. Un organisme de formation pourra par exemple partager dans l’email 2 une checklist actionnable, dans l’email 3 une vidéo de témoignage client, et dans l’email 4 introduire progressivement son offre de formation comme la solution logique aux problématiques évoquées. 

L’email de conversion matérialise l’objectif commercial de la séquence en présentant explicitement l’offre et en invitant à l’action. Ce message intervient généralement après que les emails précédents ont établi la crédibilité, démontré la compréhension des problématiques et illustré la valeur délivrable. L’appel à l’action doit être clair, unique et visuellement distinct. Les formulations performantes éliminent toute ambiguïté : « Réservez votre place à la formation », « Accédez à l’offre exclusive », « Démarrez votre essai gratuit ». La multiplication des options dilue l’attention et réduit mécaniquement la conversion. 

L’email de relance s’adresse spécifiquement aux contacts qui ont ouvert l’email de conversion sans passer à l’action. Ce message rappelle l’opportunité sous un angle différent, répond aux objections potentielles ou ajoute un élément d’urgence légitime. Les séquences qui incluent une relance ciblée génèrent généralement 20 à 30% de conversions additionnelles par rapport à celles qui s’arrêtent après le premier appel à l’action. 

La longueur optimale varie selon la complexité de l’offre et le cycle de décision du segment ciblé. Les micro-funnels pour des produits à faible prix ou faible considération fonctionnent efficacement avec 3 à 4 emails sur 5 jours. Les services B2B plus complexes justifient 6 à 8 emails sur 10 à 14 jours. Au-delà de cette durée, la séquence perd généralement son caractère « micro » et bascule dans le nurturing long qui répond à une logique différente. 

Rédiger des emails qui captent l'attention et génèrent l'action 

La qualité rédactionnelle détermine directement la performance d’une séquence de micro-funnel en influençant les taux d’ouverture, de lecture et de clic. Contrairement aux idées reçues, l’efficacité ne découle pas de la sophistication stylistique mais de la clarté, de la pertinence et de l’actionabilité du message. 

L’objet de l’email constitue le premier filtre décisionnel qui détermine si le message sera ouvert ou ignoré. Les formulations performantes combinent généralement spécificité et bénéfice : « Comment réduire vos coûts d’acquisition de 40% » surpasse largement « Quelques conseils marketing ». La personnalisation de l’objet avec le prénom, l’entreprise ou une référence au comportement récent améliore significativement les taux d’ouverture. L’urgence légitime fonctionne également bien : « Dernières heures pour accéder à l’offre » génère plus d’ouvertures qu’un neutre « Notre offre spéciale », à condition que cette urgence repose sur une réalité vérifiable. 

Le pré-header complète l’objet en offrant un aperçu supplémentaire du contenu. Cette ligne de texte visible dans la plupart des clients email avant l’ouverture ne doit jamais être négligée ou laissée au hasard. Un bon pré-header prolonge l’objet en ajoutant un argument complémentaire ou en précisant le bénéfice principal. Téléchargez votre guide gratuit en 3 clics » dans le pré-header après un objet comme « Le guide complet de la génération de leads » crée une proposition complète qui incite à l’ouverture. 

L’ouverture de l’email doit immédiatement rassurer le destinataire sur la pertinence du message. Les premières lignes rappellent généralement le contexte de l’inscription ou de l’interaction précédente : « Suite à votre téléchargement du guide sur… », « Comme vous avez participé au webinaire de mardi… ». Cette contextualisation élimine le doute et positionne le message comme une suite logique d’un échange déjà initié plutôt que comme une intrusion non sollicitée. 

Le corps de l’email structure l’information selon une hiérarchie claire qui facilite la lecture en diagonale. Les paragraphes courts, les sous-titres descriptifs et les listes à puces guident l’œil vers les informations essentielles. Contrairement à la rédaction web classique, l’email de micro-funnel doit rester concis pour respecter l’attention limitée du lecteur. Un message de 200 à 400 mots suffit généralement pour délivrer la valeur tout en maintenant l’engagement jusqu’à l’appel à l’action. 

La voix humaine surpasse systématiquement le ton corporate institutionnel. Les emails qui sonnent comme s’ils étaient écrits par une personne réelle à une autre personne génèrent des taux d’engagement supérieurs aux communications qui adoptent le « nous » institutionnel. Cette personnification peut se matérialiser par une signature individuelle (Julie de Propuls’Lead plutôt que L’équipe Propuls’Lead) et par un style conversationnel qui évite le jargon marketing excessif. 

L’appel à l’action clôture le message en dirigeant explicitement vers l’étape suivante. Les boutons performants utilisent des verbes d’action à la première personne : « Je télécharge le guide », « Je réserve ma place », « Je découvre l’offre ». Cette formulation engage psychologiquement le lecteur en lui faisant mentalement verbaliser l’action, ce qui augmente la probabilité qu’il l’accomplisse effectivement. 

Paramétrer le timing et la fréquence des envois 

La temporalité des emails dans une séquence de micro-funnel influence profondément les résultats en déterminant le contexte de réception et en gérant la pression commerciale perçue. Un timing mal calibré transforme une séquence potentiellement performante en une suite de messages ignorés ou pire, générateurs de désabonnements. 

L’intervalle entre les emails équilibre deux objectifs contradictoires : maintenir la présence à l’esprit sans créer une sensation de harcèlement. Pour les micro-funnels courts, un rythme d’un email tous les 1 à 2 jours fonctionne généralement bien. Cette fréquence maintient la continuité narrative tout en laissant au destinataire le temps d’absorber chaque message. Les séquences qui envoient plusieurs emails par jour, sauf cas très spécifiques comme les lancements limités, génèrent des taux de désabonnement prohibitifs. 

L’heure d’envoi optimale varie selon l’audience mais suit certaines tendances observables. Pour les audiences B2B professionnelles, les envois en milieu de matinée (9h-10h) ou en début d’après-midi (14h-15h) performent généralement mieux que les envois tôt le matin ou en fin de journée. Ces plages horaires correspondent aux moments où les professionnels consultent leurs emails entre deux tâches prioritaires. Les audiences B2C montrent souvent des pics d’engagement en soirée (19h-21h) ou le week-end, lorsque les destinataires disposent de plus de temps pour explorer des contenus. 

La personnalisation temporelle basée sur le fuseau horaire devient incontournable pour les entreprises opérant à l’international. Envoyer un email « en milieu de matinée » à 10h heure de Paris à un destinataire basé à New York signifie qu’il le reçoit à 4h du matin, garantissant qu’il sera noyé dans la masse des emails reçus pendant la nuit. Les plateformes modernes gèrent automatiquement ces ajustements en envoyant chaque email à l’heure optimale dans le fuseau du destinataire. 

Le day-of-week effect influence également la performance. Les lundis matins génèrent généralement des taux d’ouverture inférieurs car les boîtes de réception débordent des emails du week-end. Les vendredis après-midi voient l’attention se disperser vers le week-end à venir. Les mardis, mercredis et jeudis offrent généralement le meilleur équilibre entre attention disponible et volume concurrent. Ces tendances générales doivent néanmoins être validées par des tests spécifiques à chaque audience. 

La gestion des week-ends divise les praticiens. Certains secteurs bénéficient d’une meilleure attention le week-end (formation personnelle, loisirs, bien-être) tandis que d’autres voient leurs messages ignorés (B2B, services professionnels). La règle consiste généralement à respecter la frontière professionnelle/personnel : les contenus liés au travail s’envoient en semaine, les contenus personnels peuvent cibler le week-end. 

L’adaptation comportementale représente la frontière avancée du timing optimisé. Les plateformes sophistiquées analysent l’historique d’engagement de chaque contact pour identifier ses patterns individuels : certains ouvrent systématiquement leurs emails le matin, d’autres le soir. L’envoi personnalisé selon ces patterns individuels améliore significativement les taux d’ouverture, bien que cette sophistication nécessite des volumes de données importants pour être pertinente. 

Segmenter et personnaliser pour optimiser les conversions 

La segmentation transforme une séquence générique en une communication ciblée qui résonne spécifiquement avec chaque sous-groupe de l’audience. Cette granularité permet de parler directement aux préoccupations, au contexte et au niveau de maturité de chaque segment, multipliant ainsi la pertinence perçue et les taux de conversion. 

La segmentation démographique constitue la base en distinguant les contacts selon des critères stables : secteur d’activité, taille d’entreprise, fonction, localisation géographique. Un organisme de formation pourra créer des variantes de sa séquence qui parlent différemment aux dirigeants (focus ROI, croissance, stratégie) et aux responsables opérationnels (focus efficacité, productivité, outils). Ces ajustements ne nécessitent pas de réécrire entièrement chaque email mais d’adapter les exemples, le vocabulaire et les arguments selon le référentiel de chaque segment. 

La segmentation comportementale affine encore la précision en analysant les actions entreprises : pages visitées sur le site, ressources téléchargées, emails ouverts ou ignorés, liens cliqués. Un contact qui a visité la page tarifs manifeste une intention plus avancée qu’un contact qui n’a lu que le blog. La séquence peut bifurquer automatiquement : le premier reçoit un email commercial direct, le second continue de recevoir du contenu éducatif. Cette adaptation dynamique transforme la séquence d’un monologue linéaire en un dialogue qui répond au comportement observé. 

Le lead scoring quantifie l’engagement et l’intention pour prioriser les efforts commerciaux. Chaque action se voit attribuer un nombre de points : ouverture d’email (+5), clic sur un lien (+10), visite de la page tarifs (+25), téléchargement d’une étude de cas (+15). Lorsqu’un contact atteint un seuil prédéfini (par exemple 50 points), un commercial peut être alerté pour un contact humain, ou le contact peut basculer vers une séquence de closing plus agressive. Cette mécanique garantit que les ressources humaines limitées se concentrent sur les prospects les plus chauds. 

La personnalisation dynamique du contenu adapte des portions d’email selon les caractéristiques du destinataire. Un bloc de texte peut afficher des exemples du secteur bancaire pour les contacts identifiés dans ce secteur, des exemples du secteur santé pour les professionnels médicaux. Un lien peut pointer vers différentes landing pages selon la fonction du destinataire. Cette granularité crée une impression de sur-mesure qui renforce l’engagement sans nécessiter de multiplier manuellement les variantes. 

Les secteurs réglementés utilisent la segmentation pour respecter leurs contraintes déontologiques. Un cabinet médical distinguera les patients actuels (qui peuvent recevoir des rappels et informations médicales) des prospects (communication strictement limitée). Un cabinet juridique séparera les communications selon le type de prestation (droit des affaires, droit de la famille, droit pénal) pour respecter les règles de spécialisation. Cette rigueur dans la segmentation protège juridiquement l’organisation tout en optimisant la pertinence commerciale. 

Mesurer et optimiser la performance des séquences 

Le pilotage d’une séquence de micro-funnel repose sur l’analyse systématique de métriques qui révèlent les points de friction et orientent les optimisations successives. Contrairement aux campagnes ponctuelles, les séquences automatisées génèrent des données en continu qui permettent un apprentissage progressif et une amélioration constante. 

Le taux d’ouverture mesure le pourcentage de destinataires qui ouvrent chaque email de la séquence. Cette métrique révèle immédiatement l’efficacité des objets et la santé globale de la relation. Un taux d’ouverture qui décline fortement d’un email à l’autre signale généralement un problème de pertinence ou de fréquence perçue. Les séquences performantes maintiennent des taux d’ouverture relativement stables d’un email à l’autre, avec une décroissance progressive naturelle compensée par la sélection des contacts les plus engagés. 

Le taux de clic identifie la proportion de destinataires qui cliquent sur au moins un lien dans l’email. Cette métrique traduit l’engagement actif au-delà de la simple curiosité de l’ouverture. Les variations importantes du taux de clic entre emails révèlent quels contenus génèrent le plus d’intérêt et peuvent orienter la création de contenus futurs. Un taux de clic supérieur à 3% est généralement considéré comme correct, tandis que les séquences les plus performantes dépassent régulièrement 10%. 

Le taux de conversion final constitue la métrique ultime en mesurant le pourcentage de contacts qui accomplissent l’objectif de la séquence : achat, inscription, prise de rendez-vous, téléchargement qualifié. Cette métrique se calcule par rapport au nombre total de contacts entrés dans la séquence, révélant ainsi l’efficacité globale du dispositif. Les micro-funnels optimisés atteignent généralement des taux de conversion entre 5% et 20% selon la complexité de l’offre et la qualité de la source de trafic. 

Le taux de désabonnement indique la proportion de contacts qui demandent à ne plus recevoir d’emails. Un taux supérieur à 0,5% par email signale généralement un problème de pertinence, de fréquence ou de qualité du trafic entrant. Cette métrique doit être surveillée attentivement car elle impacte directement la taille et la santé de la base sur le long terme. Paradoxalement, un certain niveau de désabonnement s’avère sain en éliminant les contacts non qualifiés qui polluent les statistiques. 

L’analyse email par email révèle les points de friction spécifiques. Si l’email 3 d’une séquence de 5 montre un taux d’ouverture effondré, le problème vient probablement de l’email 2 qui a déçu ou désengagé. Si l’email de conversion génère peu de clics malgré un bon taux d’ouverture, l’offre ou l’appel à l’action nécessitent probablement une reformulation. Cette granularité permet des optimisations chirurgicales plutôt que des révisions globales. 

Les tests A/B systématiques accélèrent l’optimisation en comparant scientifiquement différentes variantes. Tester deux objets différents sur des segments aléatoires équivalents révèle objectivement lequel performe mieux. Ces enseignements s’appliquent ensuite à l’ensemble du trafic, améliorant progressivement chaque élément de la séquence. Les entreprises qui testent méthodiquement constatent généralement des améliorations de performance de 20 à 50% sur une période de 6 à 12 mois. 

L’analyse de cohorte compare la performance selon la source d’acquisition ou la période d’entrée dans la séquence. Les contacts provenant d’une campagne LinkedIn convertissent-ils mieux que ceux d’une campagne Google Ads? Les inscriptions de janvier ont-elles un comportement différent de celles de juin? Ces insights orientent l’allocation budgétaire et les ajustements saisonniers. 

Intégrer les séquences emails dans un écosystème marketing global 

Les séquences emails de micro-funnel délivrent leurs meilleurs résultats lorsqu’elles s’orchestrent harmonieusement avec les autres canaux marketing plutôt que de fonctionner en silo isolé. Cette intégration multicanale multiplie les points de contact et renforce la cohérence du message à travers l’ensemble du parcours client. 

La complémentarité publicité-email crée une synergie puissante. Une campagne Facebook Ads ou Google Ads capte l’attention initiale et génère l’inscription à la séquence. Les emails suivants approfondissent la relation en délivrant progressivement la valeur promise. Le retargeting publicitaire réengage ensuite les contacts qui ont ouvert les emails sans convertir, créant une présence omniprésente qui accélère la décision. Cette orchestration transforme chaque canal en un maillon d’une chaîne cohérente plutôt qu’en une tactique isolée. 

L’articulation email-SMS exploite les forces complémentaires de chaque canal. L’email permet de développer des arguments détaillés et de partager des contenus riches. Le SMS rappelle opportunément ces messages à des moments stratégiques : 2 heures avant la fin d’une offre limitée, la veille d’un webinaire, ou immédiatement après un comportement spécifique comme l’abandon d’un panier. Cette combinaison équilibre profondeur et réactivité. 

L’intégration avec le contenu organique renforce la crédibilité et réduit la dépendance aux canaux payants. Les sujets qui génèrent le plus d’engagement dans les séquences emails orientent la création de contenus blog, vidéos ou podcasts. Inversement, les visiteurs du contenu organique alimentent les séquences via des formulaires d’inscription stratégiquement placés. Cette boucle vertueuse entre contenu et automation génère une croissance composée. 

La synchronisation avec le cycle de vente commercial transforme le marketing automation en un outil de productivité commerciale. Les commerciaux reçoivent des alertes lorsqu’un contact atteint un certain score d’engagement ou accomplit une action significative comme visiter la page tarifs. Les séquences peuvent automatiquement s’arrêter lorsqu’un commercial prend le relais, évitant la cacophonie d’un prospect contacté simultanément par l’automation et par un humain. Cette coordination alignement marketing et ventes maximise l’efficacité collective. 

L’intégration CRM centralise toutes les interactions dans une vue client unifiée. Chaque email envoyé, ouvert ou cliqué s’enregistre automatiquement dans la fiche contact du CRM. Les commerciaux accèdent ainsi à l’historique complet avant d’appeler un prospect, personnalisant leur approche selon les contenus consultés. Cette synchronisation bidirectionnelle transforme le CRM d’un simple carnet d’adresses en un cerveau marketing qui pilote l’ensemble de la relation client. 

Respecter les bonnes pratiques et les obligations légales 

La conformité réglementaire et le respect des bonnes pratiques ne constituent pas simplement des contraintes à subir mais des investissements dans la durabilité et la délivrabilité des séquences emails. Les entreprises qui négligent ces dimensions construisent sur du sable et s’exposent à des sanctions juridiques comme à un effondrement de leur réputation d’expéditeur. 

Le consentement RGPD impose en Europe un opt-in explicite pour les communications commerciales par email. Le destinataire doit avoir activement accepté de recevoir ces messages via une case à cocher non pré-cochée, avec une formulation claire sur la nature des communications à venir. L’achat de bases de données ou l’inscription automatique suite à un événement sans consentement spécifique violent le RGPD et exposent à des amendes pouvant atteindre 4% du chiffre d’affaires annuel global. 

Le lien de désabonnement doit figurer clairement dans chaque email commercial, généralement en pied de message. Ce lien doit fonctionner immédiatement sans nécessiter de connexion ou de justification. Les tentatives de rendre le désabonnement complexe ou culpabilisant nuisent à l’image de marque et peuvent constituer des violations réglementaires. Paradoxalement, faciliter le désabonnement améliore la santé globale de la base en éliminant les contacts non engagés qui dégradent les métriques de délivrabilité. 

La délivrabilité technique détermine si les emails atteignent effectivement la boîte de réception ou finissent dans les spams. Cette dimension technique repose sur plusieurs piliers : authentification de l’expéditeur via SPF, DKIM et DMARC; réputation de l’IP et du domaine expéditeur; qualité de la base (faible taux de bounces et de plaintes spam); engagement des destinataires (taux d’ouverture et de clic élevés). Les entreprises qui négligent ces aspects techniques voient leurs séquences soigneusement conçues n’atteindre qu’une fraction de leur audience. 

La gestion des bounces maintient la propreté de la base. Les hard bounces (adresses inexistantes) doivent être immédiatement supprimés pour ne pas dégrader la réputation d’expéditeur. Les soft bounces (boîte pleine, serveur temporairement indisponible) justifient quelques tentatives avant suppression définitive. Les plateformes professionnelles gèrent automatiquement ces processus, mais le monitoring régulier reste indispensable. 

Les secteurs réglementés appliquent des contraintes supplémentaires issues de leurs codes déontologiques. Un professionnel de santé ne peut utiliser l’email que pour des rappels de rendez-vous ou des informations médicales non promotionnelles. Un avocat doit respecter les règles de dignité et de discrétion de sa profession dans toutes ses communications. Un conseiller financier doit inclure les mentions légales obligatoires concernant les risques et les performances passées. Ces exigences spécifiques nécessitent une adaptation des séquences pour maintenir l’efficacité commerciale tout en préservant la conformité professionnelle. 

La conservation des preuves de consentement devient déterminante en cas de litige ou de contrôle. Les plateformes professionnelles enregistrent automatiquement la date, l’heure et la source de chaque opt-in, ainsi que le texte exact présenté au moment du consentement. Cette traçabilité protège l’entreprise contre d’éventuelles réclamations et démontre sa bonne foi réglementaire. 

Les séquences emails automatisées représentent l’épine dorsale des micro-funnels modernes en permettant un nurturing progressif et personnalisé à grande échelle. Propuls’Lead accompagne les entreprises dans la conception de séquences performantes qui respectent scrupuleusement le cadre réglementaire propre à chaque secteur. La maîtrise technique de l’automation se combine avec une compréhension fine de la psychologie de la conversion pour créer des dispositifs qui transforment méthodiquement les prospects en clients tout en construisant une relation de confiance durable. 

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